1804, l’Empire est proclamé au mois de mai et Bonaparte prend le titre d’Empereur des Français. C’est par le décret impérial du 10 thermidor de l’An XII (29 juillet 1804) qu’il est dit textuellement que la Garde Consulaire prendra à l’avenir la qualification de Garde Impériale ; Elle continuera à être attachée à ma personne (Napoléon 1er)… »
Elle ne comprenait toujours notamment qu’un régiment de grenadiers entre autres. Le recrutement a subit quelques modifications. Ainsi, pour faire partie des grenadiers à pied, chaque régiment faisait une liste de 6 sous-officiers ou soldats susceptibles d’être appelés à faire partie de la Garde au fur et à mesure des besoins que le corps éprouvait. Les conditions à remplir étaient dès lors : avoir cinq ans de service, avoir fait au moins deux campagnes , mesurer 1 mètre 76 (5 pieds 6 pouces) et s’être constamment distingué par leur conduite morale et militaire.
Ces listes, très détaillées, étaient présentées aux inspecteurs généraux d’armes et à défaut, aux généraux commandant les départements qui les approuvaient après un examen minutieux. Les militaires désignés restaient attachés à leur corps d’origine jusqu’à ce qu’ils soient appelés par le ministre de la guerre et dirigés sur Paris pour y être alors enrégimentés.
On modifia quelque peu l’uniforme des grenadiers et la plaque de cuivre jaune, embossée d’une aigle couronnée tenant un foudre dans ses serres, nouée sur le front du bonnet d’oursin vint remplacer celle de la Garde des Consuls sur laquelle était le faisceau républicain. Les boutons d’uniformes portèrent désormais également une aigle* couronnée ainsi que la giberne avec en plus, quatre petites grenades à chaque angle, la flamme en dedans.
*(« aigle » est au féminin lorsqu’il s’agit d’une enseigne, d’un insigne)