Rueil Malmaison 16 septembre

Un week-end à Rueil-Malmaison

 

Les 15 et 16 septembre, la BGHA s’offrit une escapade à Rueil-Malmaison en réponse à l’invitation qui nous avait été faite par la mairie, laquelle organisait pour la première fois des festivités napoléoniennes. Il faut dire que l’Empereur demeurait à deux pas au château de La Malmaison.

Pour une fois, le rendez-vous des grognards avait été fixé à 13 heures, la veille, toujours sur le parking de Bollwiller. Cela nous changeait des rendez-vous en pleine nuit ou à l’aube. Nous eûmes donc le temps de nous repaître et d’arriver tranquillement en début d’après-midi. Le ronronnement du moteur ferait le reste pour une sieste digestive méritée.

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Nous fîmes connaissance avec Serge, notre chauffeur, pardon, notre conducteur, et prîmes place dans un car immense. Nous partîmes donc les estomacs pleins faisant confiance à notre nouvel ami, bien obligés que nous étions.

Les kilomètres se suivant les uns derrière les autres, nous nous laissâmes conduire vers Belfort et l’autoroute A6 pour aller prendre la température du côté de la Capitale. Dans le car, les discussions allaient bon train, heureux que nous étions de nous retrouver pour ce week-end tellement attendu.

Nous étions quinze et avions à nous raconter. Jean-Maurice, un tableau à lui tout seul (qui bénéficie d’une retraite de cadre, paraît-il !), nous avait emmené une bouteille de liqueur de fenouil pour l’apéro du soir et un assortiment de charcuterie de derrière les fagots que nous allions découvrir avec délectation le moment venu. Mais avant cela, Thierry avait apporté quelques bouteilles et deux magnifiques mousses à la framboise, il me semble, concoctées par Madame.

C’est que l’intéressé, natif du 3, fêtait son anniversaire. Il paraît aussi que Thierry faisait de la lutte et que, comme il était poids-mouche, il ne se battait qu’avec des tapettes ! Mais cela ne nous regarde pas mon cher Thierry.

Aussi, pour ouvrir ce week-end, nous ouvrîmes d’abord quelques bouteilles et consommâmes avec modération les deux gâteaux si gentiment offerts. Ca se passe comme ça à la BGHA !

Ensuite, un film vint égayer notre voyage. Un film incroyablement invraisemblable pour un public bien américain, lesquels sont évidemment les gentils.

Puis, après un voyage sans encombre, nous arrivâmes à la périphérie de Paris. Nous, nous nous laissâmes conduire mais Serge faisait preuve de patience au milieu du flot continu de véhicules. Nous arrivâmes vers 21 heures 30 à destination. Perdus dans cette ville de Rueil avec notre grand bus, nous cherchâmes le restaurant qui nous avait été affecté mais dont le nom n’existait pas. Ce ne fut pas facile de manœuvrer avec un grand car dans les petites rues. Là, Serge, dit « les doigts de fée », fit preuve de dextérité malgré quelques petites déconvenues.

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Au final, nous pûmes nous retrouver autour d’une enseigne et d’un menu concocté juste pour nous et accompagné d’un quart de vin qui se résuma pour le restaurateur à un verre par personne. Ensuite, il nous fallut chercher le lycée où nous allions passer la nuit

 

Ce ne fut pas non plus très facile dans les petites rues mais au bout d’une demi-heure le grand car pu se poser au milieu d’une immense structure, où nous allions passer la nuit, une chambre allouée pour chacun au troisième étage d’un bâtiment impressionnant servant de dortoir. Les choses sérieuses commenceront le lendemain samedi à huit heures trente à l’heure où le ciel étête ses étoiles mourantes.

Conformément aux instructions de notre comité directeur, tous les grognards furent donc présents au rapport du matin. Tous ? Non, un grognard résistait encore et toujours à la consigne donnée. Puis, Serge nous mena au centre de Rueil pour d’abord prendre le petit-déjeuner. Avant cela, ce fut pour nous grande frayeur que de voir le grand car sortir par le petit porche. Nous crûmes bien voir une ou deux vitres latérales voler en éclats mais non.

Au centre de Rueil, dans un endroit que je ne saurais citer, nous nous dirigeâmes vers un troquet fort sympathique où notre petit-déjeuner nous attendait. Un café, un thé, un croissant et ou un jus d’orange plus tard, nous prîmes un peu de ce soleil naissant comme des lézards de 90 kilos. Quelques photographes en profitèrent pour se faire plaisir.

Après quelques aubades par-ci, par-là, nous prîmes place vers onze heures face à la mairie.

Le soleil commençait déjà à pointer ses rayons généreusement et le public se faisait déjà de plus en plus nombreux. C’est que l’Empereur, not’Sire, devait arriver vers midi suivi de l’Impératrice.

En place, d’autres grenadiers de la Garde vinrent prendre place ainsi que quelques délégations de régiments de la Jeune Garde, d’infanterie et d’artillerie. Puis la musique de Dijon toujours impressionnante rehaussa de ses notes et de ses uniformes chamarrés de ses musiciens. Tellement chamarrés que le troupier les appelait : « les oiseaux de paradis ».

Toutes les troupes en place, une présentation didactique en a été faite pour le public par l’éminent historien, président du souvenir napoléonien, docteur en histoire et docteur en droit, Alain Pigeard. Un vrai puits de science que ce monsieur qu’il nous est donné de côtoyer quelquefois.

Puis l’Empereur arriva et un certain émoi parcourut les troupes et même la foule qui se prit au jeu. Derrière moi, des écoliers de primaire n’en revenaient pas du spectacle offert. En attendant, nous avions confié à notre guide Gaël, qui nous vient de Martinique, du pays des Ma’i Thé’èze, l’appareil photo de Christophe, à charge pour elle de fixer cet événement sur la pellicule électronique et elle ne s’en priva pas.

Avant d’aller déjeuner, alors que nous allions déposer nos uniformes à la mairie, Thierry, encore lui, fit une chute dans un escalier. Nous avions craint pour lui un moment qu’il eut une fracture de la grosse-caisse mais il n’en fut rien, pas même une entorse. Ouf ! Plus de peur que le mal. Nous partîmes déjeuner tranquilles.

Ensuite, après une collation nous animâmes le centre ville de Rueil jusqu’au soir au milieu des chalands estimés à 80 000 selon la police et à 300 000 selon les syndicats des chalands. Et pour une fois, ça faisait plaisir de jouer, de se promener au son de nos martiaux instruments, au milieu de cette foule curieuse, intéressée et chaleureuse. Le beau Christian et le beau Gérard furent pris en photo ad nauseam. Ils finiront encadrés au-dessus d’une cheminée dans une chaumière lointaine in memoriam.

Le samedi soir, nous devions clore un concert devant un public nombreux et quittâmes la place sous des applaudissements nourris. C’était un réel plaisir que de finir cette belle journée de cette façon. L’ambiance était sereine et détendue.

Le dimanche, ne fut qu’aubades et défilés à discrétion toujours sous la conduite de notre guide qui nous menait ici ou là suivant, apparemment, des instructions bien précises connues d’elle seule. Le temps restait splendide et le public nombreux. C’était agréable de jouer sous les tonnelles, sur une petite place ou dans les ruelles. Le réveil de la Garde ou Le train donnait des frissons à certains de nos auditeurs, et pour d’autres raisons, à notre directeur.

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Puis, nous allâmes au lieu-dit « le Bois-Préau », à deux pas du château de La Malmaison, sur le même chemin qu’empruntaient Joséphine et Napoléon. Sous les murs vénérables, se trouvait une guérite, posée là pour l’occasion. « Non Christelle ! Ce n’est pas dans la petite maison en bois qu’habitait Napoléon. » Notre grenadier en « officier de guérite breveté » s’y fit prendre le portrait fier comme Artaban, du personnage de Gautier de Costes de La Calprenède dans son roman « Cléopâtre ». Et, je crois qu’à l’heure qu’il est, il a encadré sa photo et l’a mise sur sa cheminée avec un cierge de chaque côté. « Quel caonne ! » Dirait le chef Chaudart de la 7e compagnie (la 7e Cie au clair de lune Acte V scène 3).

Nous jouâmes encore ici ou là, puis vers quatorze quinze heures, nous reprîmes place en bon ordre, dans notre car que nous avait amené Serge. C’est donc de bonne heure et de bonne humeur que nous laissâmes Gaël sur ses terres parisiennes et les yeux pleins de larmes, nous agitâmes nos mouchoirs jusqu’à ce que Rueil ne devienne plus qu’un point minuscule, caché dans l’immensité de l’horizon.

Ce retour se fit dans le calme et sereinement. Je ne me souviens même plus si nous avions projeté un film. Je me rappelle que les bons mots ont fusé tout au long des kilomètres et que jusqu’à Bollwiller, nous avions bien ri.

Enfin, nous nous séparâmes comme nous nous étions retrouvés deux jours plus tôt, et chacun s’en retourna, d’abord dans son lit puis à ses occupations.

Ce fut une bien belle sortie. Elle sut nous réjouir le cœur, le palais, l’oreille et la vue. Bref ! Que du bonheur !

Campagne

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