Novembre 2011

Chers lecteurs,

Cet automne n’aura pas été folichon et trois de nos sorties prévues furent annulées. Qu’à cela ne tienne, nous en avons profité pour fourbir nos armes et répéter encore et encore sous la houlette de José qui n’est jamais satisfait. Donc, les grognards s’appliquent à faire de notre concert du 20e anniversaire à venir et dont l’échéance est maintenant proche, un spectacle de qualité. Les derniers détails se peaufinent et réservations confirmées, les programmes sont chez l’imprimeur, les billets de train réservés, etc.

De réunion en réunion, le comité a bien su diriger sa barque et prendre les dispositions nécessaires pour l’échéance du 26 novembre. Le 27, nous pourrons dire que nous l’avons fait et préparer l’année 2012 dont les demandes de participation commencent à peupler la boîte courriel de notre président et ou de notre vice-président. Ainsi sont les choses depuis 20 longues années déjà et où étions-nous il y a 20 ans ?

Puis vers la fin de l’année, tous les ans, c’est une angoisse sourde qui étreint nos nerfs : « Aurons-nous des prestations l’année prochaine ? » Pourtant, jamais nous fûmes à court de demande. « Une année bonne et l’autre non » pourrait chanter Jean Ferrat.

N’ayons aucune crainte ! Déjà se pointent quelques belles sorties. Mais nous n’en sommes pas encore là et il reste beaucoup à faire. Toujours ! Et il ne faut jamais remettre à deux mains ce qu’on peut faire à une seule ! Alors, les grognards continuent leur petit bonhomme de chemin.

Les tambours tambourinent inlassablement, toujours ensemble, fiers qu’ils sont de leur devise « Six fûts, six caisses, le doigt dans le trou du fût, la main entre les caisses. »

Quant aux fringants fifres affamés (une fringale de fripier) qui fredonnent si fort dans l’effort qu’ils froncent le sourcil et forment dans le fifre fébrile des forte fondants, fortuits, fréquents et fratricides, formant d’une fricassée de frasques, une fresque frétillante dés les premiers frimas frisquets de fructidor.

Mais les fifres frissonnent et friment à entendre fructifier leurs fausses notes futiles, fruits frais et fugaces à faire fuir un faisan fou dans les fourrés de forêts. Les fifres félons sortent des frelons des partitions qui frôlent et se frottent entre la frondaison du frêle frêne et le fronton froid de la salle de répétition. José, frustré, a la frousse et la fièvre. Furibond, il dit à tonton : « C’est une forme de fronde festive ! »

Puis, furtif et pour ne pas froisser les fifres fumistes, calma sa fureur funeste, forma les faisceaux et fomenta les finitions forcées, fustigeant nos fifres forgerons qui forgent des forte à foison. « La foule foulerait cette forme futuriste de « fifrelade » folle. J’ai les foies ! Faut faire le forcing ! » Fit le fulminant fort de sa fonction.

Ce faisant les répétitions continuèrent et nos deux compères révisèrent leurs partitions fort du proverbe alsacien dont ils ont fait leur devise : « Fifre n’est pas mourir ! Kel ! »

Campagne