L’origine

Le concert du XXe – L’origine

Il y a longtemps déjà que nous réfléchissions à l’idée d’un concert prestigieux pour les vingt ans des grognards. Il y a un peu plus d’un an, alors que nous jouions à Hausgauen, en compagnie de la Garde républicaine, nous prîmes contact avec le capitaine Le Blay sur les modalités potentielles d’un engagement. Dans le même temps, nous prîmes également attache avec l’adjudant Villard de la fanfare de la Police jurassienne, dans l’idée d’un éventuel concert en voisin. La fanfare de la musique de la police cantonale jurassienne suisse nous avait tapé dans l’œil.

Puis, lors de notre dernière assemblée générale voire même avant, le projet se dessinait. Nous étions bien déterminés à relever le défi bien que n’étant pas à notre premier galop d’essai.

D’abord, il nous fallut définir avec qui jouer. Quel groupe pourrait être susceptible de rehausser cette soirée que nous voulions inoubliable pour notre public ? Notre choix s’était porté sur la fanfare du régiment de la cavalerie de la Garde républicaine avec qui nous avions pris déjà un contact informel.

Ensuite, dans un second temps, notre choix s’était porté sur la fanfare militaire d’Epinal mais malheureusement ces derniers, appelés en opération extérieure durent décliner notre invitation quelques semaines plus tard. Alors, nous nous rabattîmes sur la fanfare suisse avec autant de plaisir car nous avions déjà goûté leurs compétences.

Il nous fallait donc confirmer les invitations, les engagements et établir un programme musical. Le comité se chargea de la charge administrative et José du nouveau programme musical qu’il allait falloir mettre en œuvre et répéter.

Les compétences musicales et la passion des uns et des autres sont là, chez nous, à la BGHA, pour offrir un florilège de percussions au public. Au fil des réunions, de comité les choses commençaient à s’animer et à prendre vie. L’engagement de la Garde était confirmé mais il fallait prendre des assurances spécifiques, commander des billets de train, réserver un hôtel, voir avec différents traiteurs. Il fallait pas moins de cent couverts. Fort de nos racines et de notre identité alsacienne, nous voulions soigner nos hôtes jusque dans les moindres détails. Nous voulions qu’ils emportassent l’image d’une Alsace accueillante et hospitalière. Et là non plus, certains d’entre nous n’ont pas ménagé leur peine.

Tout était à faire et de nombreuses questions devaient trouver réponse : le prix des billets, l’heure, la durée du concert, l’endroit, les invitations etc.

Enfin, Gérard particulièrement dynamique a su motiver autour de lui non seulement les élus et les autorités, la mairie d’Uffholtz, de Sausheim, le conseil régional et son président monsieur Richert, ministre chargé des collectivités territoriales, du conseil général mais aussi les entreprises alsaciennes locales. C’est fort de leur soutien notamment que nous pûmes aller plus loin.

De répétitions en répétitions, de courrier en courrier, de coup de téléphone en coup de téléphone, lentement nous montions l’échafaudage de notre chantier que nous ne devions dévoiler que ce 26 novembre à 20 heures 30 seulement, lors du lever de rideau.

Et combien d’heures ont passé les musiciens ensemble. « Non ! Là j’aimerai mieux que ce soit comme ça ! » « Il faut faire comme ci ! » José toujours le sourire aux lèvres ne se lasse pas d’expliquer et d’attendre ce qu’il veut. Nous autres, nous obéissons, sûrs de ce que nous voulons tous et conscients de l’objectif à atteindre.

Nous ne sommes pas sortis beaucoup cette année et c’est tant mieux. Des prestations qui furent annulées, nous tirâmes parti pour bonifier encore et encore le terreau dans lequel nous avions mis nos espoirs.

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