L’origine

En septembre 1792 le Comité de Salut Public présenta à la Convention un projet de décret pour former un corps de troupes qui porterait le titre de GARDE DE LA CONVENTION. Le 14 mars 1793, elle décréta que : « un corps d’infanterie serait organisé à Paris pour la sûreté de la représentation nationale. » Dés lors, une commission de cinq membres fut chargée de la formation des cadres de ce nouveau corps. Six semaines après, le corps des officiers de cette unité nouvelle prêta serment de fidélité à la République une est indivisible à la barre de la Convention. Cette Garde conventionnelle releva immédiatement les postes jusqu’alors occupés par la garde nationale parisienne.

Elle était composée de quatre compagnies réunies en un seul bataillon, avec sapeurs, tambours et corps de musique. L’effectif se montait à cinq cents hommes, état-major et officiers compris. Nombre de ces soldats étaient d’anciens gardes de la prévôté de l’hôtel qui existait depuis Saint-Louis. Cette petite troupe, aux ordres d’un capitaine, faisait la police dans les parties extérieures des palais, cours, péristyles, parcs et jardins annexes des résidences royales. Ils étaient déjà choisis parmi les meilleurs soldats. Mais pour grossir les rangs ont y admis, dans la précipitation, des gens qui n’étaient pas les plus propres à honorer et à faire honorer une troupe d’élite. La plupart des emplois d’officier furent donnés par faveur plus que par mérite. Mais la plupart d’entre eux prouvèrent qu’ils étaient capables de commander. Ils se nommèrent : Murat, Lefebvre, Guisard, Hardouin, Monet et vingt autres qui s’élevèrent aux plus hauts grades de la hiérarchie militaire.

Garde de la convention

Après la Terreur décrétée par l’infâme Robespierre, la Convention sentit le besoin d’épurer les rangs de sa Garde. On purgea ce corps de ses sujets indignes qui s’y étaient glissés sous l’égide de Murat ou Saint-Just. La Garde conventionnelle prit dès lors une attitude plus militaire et guerrière.