1806

Jusque là, la Garde ne comprenait entre autre qu’un seul régiment de grenadiers. En 1806, l’effectif total de la Garde a été porté à 15 666 hommes et un deuxième régiment de grenadiers compléta le premier. Composé de vieux soldats comptant plus de dix ans de service, on l’appelait désormais : la Vieille Garde. Aucun des braves qui la compose ne courbera la tête devant l’ennemi et tous marcheront droit au feu, la face découverte, l’œil fixe et lorsque les Prussiens, Espagnols, Autrichiens, Anglais, Russes verront s’ébranler ces monolithes au visage marmoréen couvert de cicatrices, tous seront pris d’effroi jusqu’à la dernière retraite, au soir de Waterloo. Couvrant le départ du champ de bataille de leur Empereur en carré impeccable et, imperturbable sous le feu ennemi, pas un Prussien, ni un Anglais, n’osera s’en approcher.

Le décret du 15 avril 1806 stipulait dans son article 3 que le corps d’infanterie de deux bataillons de huit compagnies passait à quatre bataillons de quatre compagnies fortes chacune de cent vingt hommes et que tous les soldats compteraient dix ans de service. L’article 4 créait le 2e Régiment de grenadiers à pied à l’identique du 1er. La solde cependant y était moindre.

Le maréchal SOULT commandait alors les grenadiers ayant pour chefs d’état-major les généraux de brigade HULIN et DORSENNE.

Puis en 1808 ces deux régiments furent réunis en un seul de nouveau, toujours à deux bataillons de quatre compagnies.