Novembre 2012

Bien chers amis lecteurs,

Nous voici rendu au terme de l’année 2012 pour ce tout dernier numéro de notre gazette. Il va falloir que je repose mon calame et que se repose la cire de mon carea de bois Ben oui, je cesse mon activité et je vais arrêter d’écrire. Je vais prendre ma retraite obligatoire pour cause de fin du monde… le 21 décembre prochain. Vous ne le saviez pas ?

Et si ce n’est pas le cas, sachez que ce sera en 2036, avec l’astéroïde « Apophis » qu’on va se prendre sur la tête. « Non, Eric ! Des astéroïdes, ce n’est pas quand on a le trou du cul comme un chou-fleur ! »

A moins que d’ici là…! Après, il y aura encore bien d’autres catastrophes qui seront annoncées. Depuis que l’homme est homme, il s’est toujours trouvé des prophètes du malheur pour faire peur au bas-peuple et faire leur beurre.

On appelle cela « l’eschatologie » pour ceux qui ne le savent pas. « Non, Eric, non ! Pas la scatologie ! Ca, c’est l’étude des couches de bébé. C’est tout à fait autre chose et ça n’a rien à voir.»

Que l’on se rassure, la fin du monde est prévue de mille façons différentes : inversion des pôles, impact cataclysmique, hiver nucléaire, disparition de l’atmosphère, invasion extraterrestre et j’en passe…En attendant, je vais essayer de vous pondre ce numéro-ci sans que ne paraisse trop mon angoisse refoulée et débordante. Mais moi, je vous le dis quand même : « Faites gaffe ! »

Donc, nous commençons à préparer la dernière assemblée générale de la Batterie et j’espère que tous seront présents ne serait-ce que pour se dire une dernière fois au revoir et boire un dernier coup ensemble.

Je ne vois pas pourquoi d’ailleurs on ferait une assemblée générale vu qu’il n’y aura pas de mois de janvier…ou du moins plus personne pour se souhaiter la bonne année qui sera par ailleurs mauvaise enfin, qui ne sera pas du tout.

C’était quand même bien de faire les andouilles avec cette bande d’hurluberlus de grognards. Tous ça sera bientôt fini. Je n’ai même plus envie de vous raconter des bêtises

Je n’arrive même plus à compter les moutons pour m’endormir. Je suis comme cette pauvre bête. Le mouton, dans sa grande solitude, ne peut compter que sur lui-même pour s’endormir, piquer du nez et embrasser Morphée.

Il me faut donc me dépêcher de vous raconter nos dernières sorties d’octobre et de début novembre si je prends le temps et de pouvoir ainsi sortir en temps et en heure ce journal. Je vais essayer de faire preuve d’un optimisme forcené.

Maintenant, je vais vous laisser en vous disant adieu veau, vache, cochon, couvée. Je quitte ce monde d’un œil marri, de voir mon verbe ainsi perdu.

Mais tout n’est pas perdu. Dixit la parabole du curé qui croise un suicidaire ayant la corde au cou, prêt à se pendre, et qui lui dit : « Tiens ! Prends cette Bible, ouvre-là au hasard et lit un passage ! Cela te réconfortera. » Ce que fit le dépressif. Il ouvrit une Bible au hasard et lu : « Repens-toi ! »

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