Monaco 16 et 17 Février

Echo de campagne – Un week-end à Monaco

 

Le week-end des 16 et 17 février, ce n’était à Zuydcoote que nous étions et nous n’avons pas suivi les pas de Verneuil et de Merle mais ceux de Weyer qui nous emmenèrent aux antipodes de la plage nordiste.

C’est à l’occasion des 150 ans de la Société des Bains de Mers monégasque que la batterie des grognards avait été invitée à se rendre sur le rocher afin d’honorer et de rehausser par sa présence et sa prestance les festivités dues à cette « vieille dame ». Monaco nous ouvrait ses portes.

Nous partîmes donc joyeux pour cette terre lointaine comme d’habitude avec notre car attitré, rouge comme un camion de pompier, rutilant à souhait. On dirait le car de l’équipe de France des Grognards.

Après un voyage sans histoire hormis celles des uns et des autres et qui font rire, nos arrivâmes à destination en ayant traversé la Suiiiisse et l’Italie du Nord. Nous nous rendîmes directement sur le parking de l’opéra Garnier de Monte-Carlo où nous étions attendus par Fabien qui allait nous coacher avec bonne humeur, gentillesse et professionnalisme durant deux petites journées.

La première étape consista à prendre en compte nos quartiers. Pour ce faire deux grandes loges nous avaient été attribuées et réservées.

Ensuite nous prîmes un repas avant de revenir pour cette fois et nous préparer. Notre rôle consistait ce soir là à assurer une prestation place du Casino entre l’Opéra et le Grand Hôtel de Paris. Un tapis rouge avait été dressé entre les deux immeubles et nous tenant le long de celui-ci, au milieu des Rolls-Royce, des Porsche et même d’une Lamborghini Avendator

Vers ving-et-une heures, les convives commencèrent à sortir et à s’étonner de notre présence tout en se dirigeant vers le palace voisin. Pour le plus grand plaisir du sieur Palacio, le directeur artistique de la société des bains de mers, ses invités s’arrêtèrent longuement pour admirer nos uniformes d’un autre âge, nous écouter un morceau puis un autre ou se faire photographier en notre compagnie. Il faut dire que nos uniformes en jetaient sous les candélabres monégasques et cette lune splendide de la Côte D’azur.

Nous ne restâmes là qu’une bonne demi-heure à jouer sur place plus une autre demi-heure à se laisser admirer par la « Jet 7 » dorée (à ne pas confondre avec le Get 27 vert). Et c’est vrai que nous étions beaux surtout Gérard, notre président. « Qu’est-ce que c’est bien tout ce qu’il fait ! » (Slurpppp !) Même si son bouc n’est pas réglementaire, pas même une mouche. Cet attribut pileux ne sera autorisé qu’au sein de la Gendarmerie à partir d’octobre 1848 par la jeune seconde république et son prince-président.

Ce sera tout pour ce samedi soir. Nous regagnâmes nos pénates et nous mîmes en uniforme de civil pour se faire emmener jusqu’à notre hôtel sis à Beausoleil.

Après une nuit de dodo et un petit-déjeuner copieux, on vint nous rechercher pour nous amener de nouveau dans nos loges. Ce matin, dimanche, nous devions assurer la relève de la garde au palais princier sur l’autorisation expresse du colonel Fringant. C’est toujours Fabien qui nous amena sur le parvis du palais. Il faisait un temps splendide. Les touristes étaient là, nombreux, à attendre que quelque chose se passe et à se demander ce que nous faisions là nous aussi.

Il faisait bon au soleil qui manquait chez nous. Les mouettes allaient et venaient au-dessus de nos chefs en criant comme des souvenirs gris et blanc de vacances d’antan. La foule patientait.

Il faisait bon au soleil qui manquait chez nous. Les mouettes allaient et venaient au-dessus de nos chefs en criant comme des souvenirs gris et blanc de vacances d’antan. La foule patientait.

Soudain, le parvis a commencé à s’animer. Des ordres secs se firent entendre. Les crosses de la garde descendantes claquèrent sur le pavée, devant les deux guérites et la garde montante sortit du poste de police pour relever la première. Vingt minutes de cérémonie plus tard, ce fut notre tour d’entrer en scène et d’offrir une aubade colorée. Nous remarquâmes même la fenêtre du bureau du prince Albert qui s’ouvrit subrepticement et il nous a plu que ce fut lui qui derrière ses rideaux put nous entendre et ou nous écouter.

Pour terminer, nous sommes repartis comme nous étions venus, nous dirigeant à pied vers notre car. En chemin cependant, sachant que le prince Albert sortait en ville, nous nous rangeâmes sur le trottoir afin de le saluer comme il se doit et de lui présenter les armes. Le prince répondit à notre salut en passant devant la « Garde » en voiture. Ce fut là, le point d’orgue, la conclusion de notre séjour monégasque.

 

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