Mende 20 et 21 aout

…Echo de Campage…

 

Mende, le 20 et 21 août 2011

 

Les 20 et 21 août, nous étions invités par l’intermédiaire de Monsieur Christian Garnier, en la bonne ville de Mende, chef-lieu de la Lozère (48). A l’origine, baptisée Mimata dans l’Antiquité, Mende se dit Mende en occitan et ses habitants répondent au gentilé de Mendois et non « Mendiants ». Carrefour commercial, Mende est située entre Clermont-Ferrand et Montpellier mais également Lyon et Toulouse. Le lot y coule paresseusement mais n’est pas navigable du fait de sa faible profondeur.

Donc, samedi 20 vers trois heures de matin, nous nous préparâmes pour affronter six cents kilomètres de bitume et rejoindre cette très vieille ville.

Fidèle à son habitude, notre grenadier, partant de loin, arriva toujours de très bonne heure. Grand bien lui en a pris car ce benêt « enmoustaché » avait oublié ses souliers à force de vivre en « rangers romaines » ou en « Bethleem Shoes » et bien sûr, c’est en arrivant à Bollwiller qu’il s’en est rendu compte. C’est ce qu’on appelle une loi de Murphy. « Quel caonne ! » aurait dit le chef Chaudart. Alors il poussa vers Cernay, en la demeure de son saint président toujours plein de ressource. « J’ai dû commettre une violation de domicile et attendre que Gérard veuille bien se réveiller, puis, la surprise passée, j’ai emprunté une paire de souliers présidentiels » me déclara-t-il dans une interview exclusive.

Vers trois heures trente, nous roulâmes vers la Lozère, au-delà des monts du Forez, où nous arrivâmes sans incident, six cents kilomètres plus loin.

Au bout d’une route sans encombre, nous prîmes nos quartiers, avec d’autres groupes, au lycée Notre-Dame à l’entrée de Mende où nous avons rejoint Jean-François déjà sur place. Nous prîmes sur place, notre repas tiré du sac, puis nous nous changeâmes et nous dirigeâmes en tenue de quartier vers le centre ville écrasé de soleil.

Nous arpentâmes les ruelles étroites et médiévales de la vieille ville sans y rencontrer grand monde hormis quelques touristes égarés pour qui la sieste ne comptait pas. Nous découvrîmes en même temps les murs vénérables des très vieilles façades chargées d’histoire. Fermant les yeux, on pouvait entendre les roues des charrois sur le pavé, les bruits des outils d’artisan, le cliquetis de tisserands ou le lourd marteau du maréchal-ferrant. Pour l’heure, c’était nos tambours qui résonnaient ainsi que les instruments des autres groupes que nous entendions ça et là.

Vers dix-huit heures, nous prîmes une collation puis nous revêtîmes cette fois notre uniforme de parade pour vingt et une heures. Un peu plus tard nous entamâmes un défilé problématique dû à une panne de véhicule. Mais il y avait foule ce soir et nous pûmes offrir le temps de nos haltes forcées un peu de notre savoir-faire. La chaude obscurité, les lumières des rues, les costumes des groupes et l’ambiance de fête faisaient de cette soirée une réussite malgré les aléas que l’on put rencontrer. Cependant, c’est bien fatigué que nous retournâmes nous coucher et profiter d’un sommeil réparateur.

Le lendemain dimanche, comme la veille, nous arpentâmes les rues brièvement, signalant par nos tambours à la multitude encore endormie que nous, nous étions réveillés. Les rues étaient désertes et contrastées terriblement avec ce que nous avions vu la veille au soir. Nous fîmes connaissance avec un groupe allemand, une fanfare de sapeurs-pompiers, qui venait de la frontière germano-autrichienne au nom imprononçable pour un autochtone et qui semblait perdu au fond de notre belle France ou la langue de Goethe n’a pas vraiment cours.

A onze heures, nous jouâmes devant la mairie une aubade et les plus hautes autorités de la BGHA furent conviées à prendre un apéritif avec la municipalité pendant que la piétaille était conviée à aller se restaurer. Ce que nous fîmes. Pour nous aussi un apéritif était prévu : quatre bouteilles de Ricard pour quatre cents personnes et du jus d’orange. Passons !

Enfin après s’être sustenté, nous nous reposâmes et préparâmes notre ultime prestation. De nouveaux, tous les groupes et les chars fleuris se regroupèrent pour un grand corso. Déjà la foule se faisait nombreuse une heure avant. C’est le long des boulevards ceinturant le centre ville que nous fîmes rouler nos tambours, là où s’élevaient jadis les remparts de la ville. Une dernière aubade au pied de la cathédrale nous offrait une excellente acoustique et un public un peu plus sage. Ainsi ce terminait notre séjour mendois. Nous nous changeâmes pour un retour sans histoire cette fois, laissant là, Christophe et Jean-François.

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